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- S’EXPATRIER A AMSTERDAM : MON BILAN DES DEUX ANS -



English version below




S’expatrier à Amsterdam - Mon bilan des 2 ans



Après plus de deux ans aux Pays-Bas, je me lance dans l’écriture de cet article pour faire un premier point sur mon expérience “d’expatriation”. Je n’ai pas le label “expat" mais je ne sais pas trop comment le dire autrement (d’ailleurs si vous avez une idée je suis preneuse. Souvent les gens me disent "ah mais expat trop bien tu dois avoir une vie de princesse" et je dois expliquer que c’est une façon pratique de parler mais non, malheureusement je ne suis pas légalement expat).

Je suis partie en 2016, j’avais 23 ans, et avec un aller simple. Enfin façon de parler, car je suis partie en voiture. En tout cas, je n’avais pas de date de retour.

Je me souviens encore mon départ/arrivée aux Pays Bas. J’avais décidé d’apporter ma voiture avec moi, une Twingo 1, verte bouteille (meilleur couleur au monde pour une voiture, grande classe ah ah), sans climatisation, sans direction assistée, juste un volant, un moteur et 4 roues mais ON NE SE MOQUE PAS, cette voiture m’a emmenée de Paris à Bordeaux, puis de Bordeaux à Barcelone, puis de Barcelone à Marseille, puis de Marseille à Paris, puis de Paris à Amsterdam et ce 3 fois, sans même crever un pneu en plein milieu d’un des trajets. Ma choupette est un petit bolide, un vrai mental de BMW.


J’ai emménagé dans ce petit studio étudiant riquiqui, avec le strict minimum et je m’y suis créé mon espace à moi, mon lieu rassurant, avec plein de plaids, de coussins et de photos. Rassurant oui, car même si déménager à Amsterdam à été une aventure enrichissante et que je vis des choses extraordinaires, prendre la décision de partir vivre à l’étranger (ça me semblait le bout du monde à l’époque hi hi) seule, sans ami, sans famille, ce n’était pas rien. J’avais bien une personne oui que je connaissais, mon petit ami actuel, il est néerlandais, mais pour faire court, il n’a pas été d’un grand soutien les premiers mois, et il est parti pour ses études 3 mois en Colombie peu de temps après mon arrivée. 
J’étais tellement excitée de faire ce saut dans le vide, sans parachute, sans fillet de sécurité, mais aussi un peu (BEAUCOUP) effrayée. 
Je me souviens dans la voiture j’écoutais non stop en boucle “Don’t stop me know” de Queen. Je n’avais pas fait le rapprochement à l’époque, c’était juste une chanson que jamais particulièrement à cette période. Aujourd’hui je me dis que ça collait parfaitement à la situation, comme si je me disais à moi même pour me donner du courage “Ne regarde pas en arrière, ne laisse rien t’arrêter”.

“Une énorme envie d’apprendre, de découvrir et tout simplement de vivre"


Donc je n’avais pas de date de retour prévue, et c’est précisément cela qui a fait toute la différence. 
J’ai déjà quelques fois vécu à l’étranger, mais à chaque fois je savais que je rentrais, que je vivais une expérience unique et que je devais en profiter un maximum car au bout du chemin je retournais à la maison, cet endroit rassurant de ma zone de confort. Les deux et demi premières expériences ont étés difficiles à vivre pour moi. Ma vie à Paris, mes amis et ma famille me manquaient beaucoup. Je n’ai pas vraiment réussi à profiter de ces expériences. Je dis “deux et demi” premières expérience car la troisième expérience, mon Erasmus en Grèce, a été une révélation malgré des débuts difficiles. En fait, au bout d’un mois, je me suis prise en main, j’ai arrêté de pleurer, j’ai changé d’appartement d’un studio seule à une coloc avec le meilleur des colocataire au monde, et je me suis ouverte aux autres.

Mais revenons à notre sujet, il faut se le dire, je ne suis pas quelqu’un qu’on peu qualifier de baroudeur, d’aventurier, de téméraire backpackeuse même pas peur... et c’est comme ça, sans honte je le dis. Moi j’avais besoin d’être confort, j’avais besoin comme un enfant qui apprend à nager de mes brassards à droite à gauche car ça me rassurait.

Mais si certains sont très heureux dans le fait d’atteindre, d’être et rester dans cette zone de confort, moi je m’y ennuie vite (preuve que ce besoin n’est pas une caractéristique de ma personnalité mais plus une conséquence de mon mon histoire personnelle). 

Mais cette fois, je pars et pour de bon, yeah !!!

Partir vivre à l’étranger c’est tout recommencer depuis zéro en fait (ça je ne savais pas, et j’avoue que j’aurais bien aimé qu’on me le dise avant) tout reconstruire et prendre le risque de perdre toutes ces choses comfortables, acquises aujourd’hui et qui nous comblent. Ou du moins c’est ce que je croyais ;-)



J’étais prête à essayer et à sauter, car si le changement est dangereux, la routine était mortelle.


Prête, mais je ne m’attendais pas forcément à tout ce que cela impliquait.
Ne pas être dans mon pays, ne pas me sentir immédiatement à la maison, ne plus avoir de repères familiaux ou amicaux, devoir évoluer avec de nouvelles règles et contraintes légales, traverser les bons et les mauvais moments seule, des montagnes russes émotionnelles, des questionnements professionnels seule. Car oui, je suis à l’étranger, et aucun de mes proche ne peux me guider, m’aider sur des questions simples et je dois maintenant compter en grande partie sur moi même, uniquement. Alors il m’a fallu me débrouiller, chercher les informations, trouver de nouvelles sources d’aide et me créer de nouvelles relations.

Avec du recul et un peu de sérénité retrouvée dans ma vie, je réalise aujourd’hui que tout ces obstacles n’étaient pas si difficiles à surpasser.
Je me rends compte aujourd’hui que tout ce que j’ai atteint en plus de deux ans, tout ce que j’ai appris, toutes les peurs que j’ai surpassées (pas toutes évidemment, c’est le travail d’une vie ça ;) ), toutes les portes que j’ai enfoncées et les opportunités que je me suis créés valent 1000 fois toutes les difficultés que j’ai traversées. 
J’étais heureuse en France, à Paris, mais je restais dans mon cercle, ma zone de confort, je ne testais pas grand chose, je ne prenais pas beaucoup de risque et ça devenait mortel comme vie, ça m’aurait consumé comme un petit feu. En fait, j’avais une vision rétrécie du monde, et de l’immensité d’opportunités qui s’offraient à moi. Partir une première fois en Grèce pour 6 mois en Erasmus puis habiter à Amsterdam m’a ouvert et élargit mon champs de vision. Et puis j’ai vu, j’ai vu le nombre infini de possibilité qu’à 22 ans j’avais, même juste en restant en Europe. J’ai aussi réalisé à quel point on connaît très mal nos voisins européens, et à quel point nos cultures sont différentes et à quel point on a beaucoup à apprendre les uns des autres.

Gérer mon stress, mes doutes, aller chercher l’information, être flexible, adaptable, prendre les devants pour rencontrer des gens, mes voisins, développer ma compréhension des autres, mon empathie, ma tolérance, mon ouverture d’esprit, ma curiosité, être toujours forte sans devenir glaciale, gentille sans être faible, humble sans être timide et fière sans être arrogante... et tant d’autres choses qu’il faut apprendre, ou réapprendre. 

Qu’est ce que c’est bon d’être bousculé, d’être déséquilibré, de tomber et de se relever. Qu’est ce que c’est bon d’échouer, d’apprendre, de grandir, de se sentir et se voir grandir aussi. Qu’est ce que c’est gratifiant de savoir qu’on l’a fait, qu’on peut être fière de soi, sans aucune prétention. Et qu’est ce que c’est fou quand tu l’as fait une fois de réaliser que maintenant tu peux aller vivre n’importe où et presque n’importe quand et que tes peurs ne seront plus un obstacle à cela.

Un autre de ces petits bonheur de l’expatriation: le partage et la découverte d’une autre culture. Et encore plus dans un pays voisin ! J’entends déjà les gens me dire “enfin ça va tu es pas allée habiter au fin fond de l’Amazonie dans une tribune”. Non en effet, et c’est d’autant plus surprenant de voir toutes ces differences entre pays occidentaux, membre de l’UE... en Amazonie, on s’attends à être dépayser, on y va même pour ça, mais si près de chez nous, c’est surprenant, positivement surprenant. C’est tout simplement un vrai plaisir de partager, de s’étonner et de rigoler de nos différences. On se dit au début “mais qu’ils sont bizarres” et le lendemain on adopte nous aussi le même comportement.
Ca passe par des choses toutes simples de la vie. Je me souviens un soir je dînais avec mon copain. On se préparait des soupes. Il met des boulettes de viande dans la sienne et je mets du gruyère râpé dans la mienne. On se regarde en rigolant et en disant chacun l’un au l’autre “vous êtes bizarres les Néerlandais de mettre de viande dans la soupe” et “Du fromage râpé dans une soupe? ça c’est bizarre!”.



Les étapes de mon intégration aux Pays Bas

Il y a eu différentes étapes dans mon intégration/adaptation.

Il y a eu la partie “C’est mieux en France” où à cause de toutes les galères que je vivais ici, je remarquais toutes les choses que je préférais dans mon pays d’origine, qui me manquaient et je développais tout un argumentaire critique ! Clairement à ce stade, j’avais le mal du pays et l’apprentissage de la langue néerlandaise était le dernier de mes soucis. En effet, je voyais rouge quand le chauffeur UBER me demandais en rigolant “quoi? vous habitez ici depuis 3 mois et ne parlez même pas un peu de Néerlandais?” 
“NON C*****D, depuis 3 mois quand toi tu étais bien tranquille dans ton pays, moi j’ai déménagé 5 fois d’appartements, attendu 30 ans mon BSN, ai été ruinée par le prix de vos assurance santé et suis allée 10 fois aux urgences après une chute de vélo. J’ai pas eu le temps, désolée ! :D”

Petite nuance sur cette phase, tu es la seule à avoir le droit de critiquer les Néerlandais. Si quelqu’un d’autre le fait devant toi, ouhhhh que ça t’agace! C’est ton pays d’accueil chéri, tu le connais mieux que les autres avec leurs vieux préjugés à la con. Tu es la seule à pouvoir râler contre les Néerlandais qui conduisent comme des fous à vélo ou te bousculent dans la rue sans se retourner. C’est la règle. :-)

Puis il y a eu la partie “C’est mieux aux Pays-Bas” où au contraire j’ai fait l’impasse complète sur les points négatifs du pays, oui ceux dont je me plaignais dans la phase 1, et je ne voyais que les avantages de mon pays d’accueil. A ce stade là je n’avais toujours pas envie d’apprendre le Néerlandais, mais je me disais “Peuuuuuut être un jour, quand ça fera 10 ans que j’habiterais ici, avec le temps, j’apprendrai”.

Enfin, après quelques mois j’ai trouvé le juste milieu c’est “Le bon équilibre”. Je me sentais plus apaisée et mon avis est devenu assez objectif sur les points positifs et négatifs des deux pays. C’est à ce moment là que ma vrai intégration a commencée. 
Quelques mois plus tard j’ai décidé de prendre des cours de Néerlandais, yeah enfin ! Pourquoi? Parceque je me sens chez moi, à la maison, que je suis contente de rentrer en France en weekend, mais tellement contente aussi quand je rentre aux Pays Bas, chez moi. Parceque finalement j’en venais même à me sentir un peu gênée de ne pas baragouiner un ou deux mots au moins dans le bus ou à la boulangerie. 
La dernière chose qu’il me manque pour être vraiment à la maison, c’est la langue.

Je partage un article écrit par Camille GAUTRY, coach de carrière spécialisée dans l’accompagnement des femmes expatriées impatientes de travailler !

Expatriation et challenges: et si on osait en parler?


Son expatriation a commencé en 2012 quand son époux a été muté à Singapour. Depuis 2016, elle vit au Texas aux Etats-Unis. 





ENGLISH VERSION

My expatriation in Netherlands - my summary after 2 years

After almost two years in Netherlands, I decided to write this article to make a first summary of my expatriation experience. First of all, I am not legally an “expat” but I don’t really know how to say it differently (btw, if you have an idea of another word I could use, I am open to recommendations. Often people tell me “oh great you are an expat you may have a princess life” and I have to explain that I am not, this is just an easy way for me to say what I am doing here ;) )

I left France in 2016, I was 23 years old, with a one-way “ticket” to Netherlands. Again it is just an easy way to say it because I decided to go by car, with my car (so clearly no ticket needed ah ah). 

I will never forget my trip to Netherlands. So indeed I decided to drive to Amsterdam with my car, a Twingo 1, dark green (sexiest color ever for a car), without A/C, without driving assistance, just metal, a motor and 4 wheels. 
But please don’t laugh at this car, it brought me in the past from Paris to Bordeaux then to Barcelone then to Marseille then to Paris back. And 3 times from Paris to Amsterdam. And all these thousands kilometers without any damage or unexpected broken thing on the road. Believe me, this small car has a BMW mental.

So I moved in a small student studio, with the very minimum and I created my first home, this space, my reassuring space, with lots of blankets, pillows and pictures. I say “Resuming place” because even if moving to amsterdam has been the best adventure of my life till now and I am living amazing things, it has not been easy to decide to leave France to live abroad (at that time, it seemed to be far far away from France haha). I was alone, without friends, family,... it was something for me to do that. So oke there were one person I knew, my actual boyfriend, but he has not been really helpful at the beginning and travelled 3 months around Columbia few weeks after I arrived. 
I was so excited to do this like a parachute jump, but without parachute, and as well a little bit, (oke A LOT) scared. 
I remember in the car during the journey from Paris to Amsterdam with all my life in the Twingo, I has listened 10000 times The Queen’s song “Don’t store me now”. I didn’t realized at that time the coincidence, it was just a song I particularly liked at the moment. Today I am thinking it perfectly fitted the situation, as if to get courage I was saying to myself “Don’t look back, don’t let anything stop you, you future is forward”.


A huge desire to learn, discover and simply live.

So I didn’t have a return date in mind, and that was made a big difference. 
I already 3 times lived abroad, but always knowing that at one point I was going home, that it was limited time experience, so that made the experiences unique. I knew I had to enjoy as much as I could because at the end of the road I will go back home, in my comfort zone. The two and half first experiences have been very hard to live for me. I missed my life in Paris, friends and family a lot. I couldn’t adapt to my host country. I said “two and half” first experiences because the thirds experience, my ERASMUS in Greece, has been a real revelation for me even thought the first month was really hard. After on month, I took my life there on hands, I stoped crying, I moved from a studio alone to a shared apartment with the best flatmate ever, amd I opened my mind to meet others.

But let’s come back to the subject and be honest, I have never been in my childhood and teenage time and adventurer person, doing backpack in India, road trip in Vietnam... and this is as it is, without shame I say it, I was during many years scared of taking risks. I needed comfort and security, as a child who learn to swim, I needed my arm and buoy on the right and left to feel good, maybe because of a lack of safety during my childhood but this is another discussion.

But if some people really feel happy in reaching, being and staying in this comfort zone, I personally get bored very fast (proving that this need of security is not really part of my personality but more a consequence of my past experiences).

Whatever, this time I leave, move on ! Yeah !

Going to live abroad actually imply to start everything again from scratch (and that I didn’t know, and I would have loved that someone tell me that before), all build again and kind of take risk to lose all the safe and comfortable things you have today and make you happy today. At least that what I thought... ;-)





I was ready to try and jump; because “if change is dangerous, the routine is killing.”

Ready to try, but I didn’t really expect all that implicated the fact to going to live abroad.
That means not to be in my country, not feel immediately at home, not having any of my habits and friends or family pillars, no having to live with in new legal constraints, new administration (and not in your language), going through good and tough moments alone, like a roller coster of emotions, with professional questioning, and all alone. Because need I am abroad, and so none of my relatives car guide me, help me for easy everyday concerns and I now have to mainly count on me. So I had to deal with this situation that I had chosen, look for the answers to my questions, find new sources of help and create a new network.


With some distance and a bit of serenity back in my life, I today realise that all of these obstacles, were not so complicated to overpass.

I realise now everything I learnt in more than 2 years, all the internal fears that I have throw away (not all of them of course, it is a life job ;-), all the doors that I pushed and opened, the opportunities that I created worst 1000 times the difficulties I went through.
Don’t misunderstand me, I was happy in France, in Paris, but I was and stayed in my comfort, I didn’t test large variety of experiences, I didn’t take lots of risk and that became more and more a kind of life killer, that would have slowly internally consume me, like the fire consume the wood. Actually; I had a narrow vision of the world and the vast catalogue of opportunities I had in this planet (even just staying in Europe). My ERASMUS and my life in Amsterdam opened my mind and my vision. As if I finally woke up, I saw all the life options that I could go for at 22 years old.
I as well realised how bad we know our european neighbours, and how much we have different cultures, we are different even living so close to each other and that we have a lot to learn from each other.

Manage my stress, my doubts, find information, be flexible, adaptable, take initiative to meet people, my neighbours, develop my understanding of others, my empathy, my tolerance, my open-mindedness, my curiosity, to be always strong without becoming icy, kind without being weak, humble without being shy and proud without being arrogant ... and so many other things to learn, or relearn.


It is so good to be pushed, to feel a bit unstable, to fall and get up. It is as well good to fail, to learn, to grow, to feel and to see yourself growing too. How gratifying it is to realize that we did it, that we can be proud of ourselves, without any pretension. And how crazy it is when you did it once to realise that now, you can move anywhere you want to live, and that your fears are not an obstacle anymore.


Another of these small funny thing of the expatriation: sharing and discovering another culture. And even more in a neighbour country! I can already hear people saying to me “Well, you’re not living in a small village in the middle of Amazonia”. No indeed, and it’s exactly why it is more surprising to see all these differences between Western countries, member of the EU ... In Amazonia, we expect to be disoriented, we expect huge cultural gap, we even go for it, but so close to home, it’s surprising, positively surprising.

It's simply a pleasure to share, to be surprised and to laugh about our differences. We think at the beginning "but they are weird" and the next day we adopt the same behaviour.
It goes through simple things in life. I remember one night I was having dinner with my boyfriend. Soups were being prepared. He puts meatballs in his, and I put grated Gruyere in mine. We look at each other laughing and saying to each other “you are weird Dutch to put meat in the soup" and "grated cheese in a soup? that’s weird frenchie!




The stages of my integration in the Netherlands


There were different stages in my integration / adaptation.

First part was “It’s better in France” where because of all the issues and obstacles I met since I moved to Netherlands, I noticed all the things that I preferred in my country of origin, which I missed and I developed a whole critical pitch! Clearly at this point I was homesick and learning the Dutch language was the last of my desire. Indeed, I was very angry when a UBER driver was asking me in laughing “what? you live here for 3 months and do not even speak a little Dutch? "

“NO F****R, for 3 months when you were enjoying life in your country, I moved 5 times in different apartments, waited 30 years for my BSN, was ruined by the price of your health insurance and went to the hospital 10 times after a bike crash. I did not have time, sorry! : D "

Small moderation on this phase, I were the only one who have the right to criticise the Dutch and the country. If someone else does it in front of me, ohhhh it annoyed me so much ! This is my beloved host country, you know it better than others with their old stupid clichés. You are the only one who can moan against the Dutch driving like crazy on a bike or jostling you when walking in the street without looking back or saying sorry. It is the rule ! :-)


Then there was the part “It’s better in the Netherlands” or on the contrary I skiped completely all the negative points of the country, yes those points I were complaining about in first phase above. At this point I still did not want to learn Dutch, but I said to myself “Maaaaaaybe one day, if I live here for the next 10 years, with the time, I will learn”.


Finally, after a few months I found a balance in this mess of feelings and emotions, this is called “The right balance”. I felt more peaceful and my opinion became fairly stable and objective on the positive and negative points of both countries. It was at that moment that my integration in Netherlands started.

A few months later I decided to take Dutch lessons, yeah finally! Why? Because I feel at home, so at home, that even if I am happy to return to France for weekends, I am so happy when I come back to Netherlands, my home. Because as well I finally felt a little embarrassed not to speak one or two words of Dutch when going to the bus or at the bakery.
The last thing I miss to be really at home is the language.

I share an article written by Camille GAUTRY, career coach specialised in helping expatriate women impatient to work!


Expatriation and challenges: what if we dared to talk about it?


Her expatriation began in 2012 when her husband was transferred to Singapore.
Since 2016, she lives in Texas in the United States.


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